Présentation
Je m’appelle PAPE BEYE surnommé “jeune tailleur de la banlieue” j’habite à Yeumbeul.
Quand est-ce que vous avez débuté le métier de tailleur ?
J’ai commencé bien assez tôt entre 2015 et 2016. D’ailleurs j’étais en terminal, à la descente je passais très souvent à l’atelier de mon frère pour l’aider. Mon père et mes frères sont stylistes alors j’ai suivi. Personnellement après mon diplôme je rêvais de faire carrière dans la cinématographie, ceci dit devenir styliste ne m’a jamais effleuré l’esprit.
Est-ce le début en tant que tailleur était difficile ?
Oui, débuter comme tailleur a été très difficile parce que mon père ne voulait pas que je fasse ce métier. Il est styliste en France plus précisément à Paris au 18ème. Après le retour de mon frère de Dubaï, mon père lui a ouvert un atelier de couture. Je me rappelle que je devais passer l’examen du BFEM le lendemain à 9h au lieu de revoir mes cours la veille j’ai passé la nuit à coudre dans l’atelier. Le jour J en sortant de la maison j’ai rencontré mon père qui m’a dit je cite “Tu pars à ton examen mais tu ne l’auras pas parce que tu n’as pas étudié.’’ Je suis arrivé au centre d’examen avec 30 minutes de retard mais j’ai finalement obtenu mon examen de BFEM. Pour revenir à la question j’ai eu de la chance d’avoir grandi entouré des mes frères stylistes.
Quelles sont tes principales contraintes dans ce métier de tailleur ?
A part le problème d’accessibilité de mon atelier de couture sis à Yeumbeul, il n’y a pas de contraintes majeures. Parce que nous avons tout ce qu’il nous faut en outils de travail. En effet, Yeumbeul est un lieu qui est très enclavé ce qui le rend difficile d’accès. Les gens veulent découvrir mon travail lorsqu’ils entendent mon nom mais se disent que Yeumbeul est trop loin.
Quelle est ta spécialité de Pape Beye couture ?
Je n’ai pas de spécialité, je suis polyvalent. De la broderie, du perlage à la main, etc. je fais du tout parce que je ne me fixe pas de limite dans ce métier. Je suis prêt à coudre tout type de tissu.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixe ?
J’ai plusieurs projets dans le futur. Vous êtes venus aujourd’hui dans notre maison familiale qui me sert d’atelier pour l’interviewer mais je souhaite que la prochaine interview se fasse dans mon propre atelier de couture en R+1. Je compte aussi internationaliser mon travail dès que je serai plus stable en faisant des voyages à l’extérieur car je suis plus connu à l’étranger qu’au Sénégal.
Comment voyez-vous le partenariat Wuriba / Pape Beye Couture ?
Mention spéciale à Wuriba. Lorsque j’ai reçu le bazin Wuriba, j’ai préféré confectionner un boubou avec afin que les gens aient la visibilité sur les motifs. En confectionnant les bazins Wuriba uniquement en boubou au lieu d’autres styles de couture telle la taille-basse. Je fais en sorte que tout le monde y voit son compte et en même temps constate l’originalité des motifs, des couleurs et du design. En effet, confectionner les bazins Wuriba en style taille-basse ou en style serré ne provoquera de l’intérêt que chez les personnes pour qui ces styles intéressent. Alors qu’en style boubou, tout le monde s’y retrouve.
Retrouvez toutes mes réalisations sur ma page Instagram : PAPE BEYE 2013
Adresse Pape Beye Couture
Derrière la Station TOTAL de Yeumbeul